Jean-Pierre Le Pierres est né le 28 mars 1949 à Paris, fut un professeur français d' Aikitai Jutsu 7e dan (ARA).


Sensei a débuté la pratique de l'aïkido en 1962 sous la direction de Jean Delforge et a suivi l'enseignement de plusieurs autres maîtres : Mitsuro Nakazano,Nobuyoshi Tamura, Masamachi Noro et André Noquet.


Il a créé la fédération Aïkitai jutsu Ryu Abe dans le but de promouvoir l'enseignement de l'aïki tel que le pratiquait maître Tadashi Abe, c'est-à-dire un aïkido dit « dur » où les attaques et les techniques doivent être réellement efficaces. Cette fédération, contrairement aux autres budo, ne prend pas en compte les aspects spirituels ou sportifs de l'aïkido. Elle se situe dans le bujutsu.


(extrait Wikipedia consacré à Jean Pierre Le Pierres)


Jean Pierre Le Pierres débuta l' aikido en 1962 à Ermont dans le Val d'Oise, où il étudia avec Jean Delforge jusqu'en 1975, au décès de Sensei Delforge, Jean Pierre reprend le club et le dirigera durant de nombreuses années.


En 1976 il passe à la FFAB sous la direction de Nobuyoshi Tamura, en 1980 se rapproche de André Nocquet, et rentre par la même au GAAN où il rencontre notamment Christian Bouche Pillon aujourd'hui 7°dan également , ils s'entraînent jusqu'en 1987, année où ils créeront l'EFA, ce sera alors 8 ans de partenariat.


En 1995 l'ARA naît, l'Aikido Ryu Abe prend alors son envol, et évolue au cours des années qui suivent.


En 2008, attaqué par d'autres fédérations françaises, notamment sur l'aspect dit "dur" de l'Aiki de l'ARA, nous fûmes contraints d'abandonner le terme "aikido", nous devenons alors la première fédération d'aikitai jutsu, Sensei en profite pour remettre au gout du jour les "séries" que Tadashi Abe avait créé pour enseigner l'aiki aux européens, afin de remettre en place ce qui étaient à ses yeux les vrais bases de l'aiki, et de réinstaurer le port du kimono noir pour les cadres de l'école, couleur de kimono portée en son temps par Senseï Tadashi Abe.


Il est vrai que Sensei pratiquait un aiki qui pouvait paraître dur aux vues d'autres fédérations, mais elle se rapproche de l'enseignement de Tadashi Abe, le fait qu'il rende ses grades dès son retour au Japon montre bien son indignation des formes prises par l' AIKIKAI.


Ayant été le Uke régulier de Sensei, je peux affirmer que la dureté n'est pas le terme adéquate, par contre il peut nous arriver de trouver d'autres fédérations plus "molles" (n'y voyez là aucune velléité de ma part).


Son seul désir avoué quant à ce genre de pratique est en effet un aiki "efficace", pas de danse,pas d'aiki sans atémis, pas de uke qui chute tout seul, pas de magie. C'est pourquoi il devient compliqué de parler des aspects dits "spirituels" de notre pratique, toute recherche spirituelle devant être individuelle, intime et propre aux besoins de chacun.


L'ARA se refuse à "formater" les Uke, chaque pratiquant doit apporter sa propre identité à son aiki tant en tant que Uke que Tori, il est évident que le but est de travailler et donc de ne pas bloquer, mais en aucun cas refuser la douleur ou encore de chuter sans une véritable action de Tori.


Senseï a également eu la sagesse de nous pousser à aller voir d''autres styles et d'autres martiaux, et il était heureux de nous voir passer des grades dans d'autres disciplines.


Senseï nous a quitté le 26 juillet 2016 à l'age de 67 ans, La Budoshin et l'ARA sont des garants de la perpétuité de son héritage.